Vous vous êtes déjà retrouvé, devant un bail commercial, à hésiter sur ce que vous deviez assumer en tant que propriétaire ou locataire pour une maison ou un immeuble ? J'ai vu beaucoup d'investisseurs se poser exactement la même question .
L'article 605 du Code civil revient constamment dans les discussions, parce qu'il pose la base des obligations en matière de réparations et d'entretien dans les contrats commerciaux. Tout le monde croit comprendre les charges, mais il suffit d'une situation de blocage sur des travaux ou un défaut d'état pour que le doute s'installe.
Dans la gestion quotidienne d'un bien, il existe une règle incontournable : la prise en charge des menues interventions et de la maintenance ordinaire incombe à celui qui occupe les lieux. Cette référence s'applique partout, y compris dans les locations professionnelles. Que vous ayez déjà loué ou géré un bien, vous connaissez la scène : une fuite au lavabo, une poignée qui se détache, il faut trouver une solution rapidement. Ces petites dépenses du quotidien relèvent en général de l'occupant, comme le précisent les textes fondamentaux.
Un exemple rencontré récemment : un investisseur en meublé s'interrogeait sur le fait de rafraîchir la peinture d'une paroi abîmée. Nous avons simplement repris les règles habituelles pour constater que ce type d'intervention est à la charge de celui qui utilise les lieux au quotidien, tandis que la partie propriétaire s'occupe plutôt des éléments majeurs ou de la structure. Impossible de négliger la maintenance, sinon l'ensemble du logement se détériore, et chacun se retrouve perdant, aussi bien au niveau de la qualité que de la valeur du bien.
Vous l'aurez compris, distingué ces petites dépenses du reste assure la clarté des responsabilités et préserve la qualité du patrimoine sur la durée.

Arrêtons-nous maintenant sur l'article 606, celui qui fait trembler plus d'un propriétaire : les grosses réparations. On ne parle plus d'un joint ou d'une serrure, mais des murs porteurs, de la toiture, des voûtes. Quand un bail commercial intègre une telle clause, la loi protège le locataire : la réfection des grosses parties communes, la remise en état du bâtiment, relèvent du bailleur. Cet article du Code civil distingue clairement ce qui dépasse l'entretien courant.
Récemment, j'ai accompagné un usufruitier qui s'interrogeait sur la nécessité de refaire entièrement la toiture d'un local commercial. Le Code civil, à l'article 606, tranche net : ce sont des grosses réparations, donc le propriétaire ou le bailleur assume, même si la tentation de refiler la facture au locataire est grande.
Des travaux sur les gros murs, des interventions lourdes, la loi ne laisse aucune ambiguïté. Les articles 605 et 606 garantissent une protection : si la répartition n'est pas respectée, c'est le bailleur qui prend le risque de devoir faire face à un contentieux. Trois fois, l'état d'un bâtiment m'a obligé à expliquer à des propriétaires la portée exacte des grosses réparations. Trois fois, j'ai vu la loi rappeler la responsabilité du bailleur.
Ce duo d'articles du Code civil influence chaque étape de la relation entre bailleur, usufruitier et locataire. Ils encadrent les droits, la répartition, les réparations : tout ce que vous devez anticiper pour ne pas voir votre rendement s'effondrer. Un bail commercial mal rédigé peut, en un mot, plomber la rentabilité. Et croyez-moi, la moindre erreur sur la répartition des travaux ou des charges, c'est l'assurance d'un conflit.
Dans ma pratique, j'insiste : la bonne application des articles 605 et 606 évite les mauvaises surprises, protège l'état du bien, sécurise le patrimoine. Le propriétaire évite de mauvaises surprises sur de grosses réparations, tandis que le locataire se sait protégé contre les dérives. Les investisseurs LMNP le savent : maîtriser la loi, c'est s'assurer que son bail commercial joue en leur faveur.
Vous êtes loueur en meublé non professionnel ? La vigilance s'impose : le statut LMNP vous offre des avantages fiscaux, mais aussi des contraintes en matière de réparations et d'état des lieux. Les articles du Code civil encadrent la répartition : le bailleur reste responsable des grosses interventions, l'entretien et les petites réparations incombent au locataire. Le bail commercial ne peut pas ignorer la loi, même avec une clause contraire.
Je conseille toujours aux investisseurs LMNP de relire chaque article, de demander un état détaillé à l'entrée et à la sortie, et de négocier la répartition des charges dans leur bail. Trois exemples récents montrent qu'un locataire a refusé une prise en charge illégitime de travaux sur les murs, qu'un usufruitier a fait valoir ses droits, et qu'un bailleur a dû se plier à la loi pour des grosses réparations.

Un bon conseiller fait la différence. Il vous accompagne dès la rédaction du bail, vérifie l'état du bien, précise la répartition des charges. Il analyse chaque article, s'assure que le propriétaire n'oublie pas ses grosses obligations, rappelle au locataire la portée de l'entretien courant.
J'ai déjà vu un conseiller empêcher une erreur majeure dans un bail commercial, éviter un litige, ou forcer la révision d'une clause non conforme à la loi. Les propriétaires qui travaillent avec un expert dorment mieux : ils savent que leur patrimoine est protégé. Les locataires apprécient d'être écoutés, défendus, surtout quand l'état du bien ou la nature des travaux pose un problème.
Oui, c'est possible, mais tout n'est pas permis. Les contrats permettent d'adapter certaines conditions, toutefois, il faut savoir que la répartition des charges majeures reste étroitement surveillée. Si une clause oblige celui qui occupe les lieux à supporter des dépenses normalement assumées par l'autre partie, le juge peut remettre cette clause en cause. Les magistrats prennent le temps d'analyser chaque situation, surtout si l'un tente de transférer à l'autre des coûts importants qui devraient rester à sa charge. L'idéal : une distribution équilibrée, respectueuse de chaque position.
Trois points : bien lire le contrat, refuser toute phrase ambiguë sur la structure ou les éléments essentiels du bien, demander l'avis d'un spécialiste si besoin. Celui qui prend de l'avance sécurise sa rentabilité. Inspectez l'ensemble du logement, ne prenez jamais plus que ce qui vous revient, assurez-vous que la répartition soit loyale et transparente. Celui qui possède le bien conserve en général la charge des interventions d'envergure.
L'entretien courant correspond à ce que prend en charge l'occupant : petites réparations, suivi régulier, tout ce qui ne touche pas à la structure principale. Les interventions lourdes reviennent à l'autre partie : façade, toiture, travaux importants. Trois fois, la réglementation rappelle cette frontière, trois fois, elle structure la relation entre parties, trois fois, le contrat assure la sérénité des échanges.

Il reste essentiel de bien connaître les règles qui encadrent la relation entre celui qui met à disposition un bien et celui qui l'occupe. Pour sécuriser un investissement dans une location meublée, chaque détail doit être surveillé : la gestion des charges, la clarté des responsabilités, la compréhension des engagements pris dans le contrat. Prenez le temps de tout lire, de poser des questions, de demander conseil si nécessaire. Refusez toujours de supporter des dépenses qui ne vous incombent pas, ne laissez rien au hasard.
À chaque nouvelle signature, chaque modification ou renouvellement, examinez chaque point : ce que chacun prend en charge, ce qui relève de l'entretien courant ou de la modernisation, ce qui peut être considéré comme exceptionnel. C'est ce suivi régulier et précis qui assure la pérennité de votre placement. Vous évitez ainsi les mauvaises surprises, préservez la valeur du bien, gardez votre tranquillité d'esprit.
En adoptant cette vigilance et en maintenant un dialogue transparent avec votre partenaire contractuel, vous mettez toutes les chances de votre côté pour une exploitation sereine et rentable. Voilà le véritable enjeu : avancer avec confiance, tout en restant protégé contre les imprévus majeurs qui pourraient peser lourd sur la rentabilité.
